27 mai 2021

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a envoyé aujourd’hui une lettre adressée au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe afin d’exiger plus que les traditionnels remerciements pour les intervenantes en centre de la petite enfance (CPE), dans le cadre de la Semaine des services éducatifs du 30 mai au 5 juin 2021. En l’espace de vingt jours, cette lettre a été signée par plus de 2450 personnes sur le site web de la FIPEQ-CSQ, pour la plupart des intervenantes en CPE dans le cadre des négociations collectives en cours. La lettre a aussi été signée par de nombreux parents, ainsi que par des intervenantes en milieu familial régi et subventionné convaincus que l’amélioration des conditions d’exercice et des salaires sont l’unique solution afin de résoudre la crise qui sévit dans le réseau des services éducatifs à la petite enfance.

La lettre écrite par des intervenantes en CPE, inspirée par les nombreux messages de leurs collègues qui quittent le métier, demande à Mathieu Lacombe de passer à l’action la semaine prochaine et d’annoncer des changements concrets à l’attitude du gouvernement face à la profession d’intervenante en petite enfance. Au lieu des traditionnels remerciements auxquels elles ont droit chaque année, les intervenantes exigent que le ministre valorise leur travail et mette en place des mesures d’attraction et de rétention de personnel. Elles demandent aussi que la partie patronale fasse preuve d’ouverture et de reconnaissance à la table de négociation nationale en CPE où les pourparlers peinent à avancer.

« Comme les intervenantes l’ont écrit, nous voyons la Semaine des services éducatifs approcher et nous sommes inquiètes de ce que nous allons entendre. C’est certain que le ministre de la Famille va nous remercier pour notre dévouement et nous rappeler que nous sommes essentielles pour le Québec. Oui, nous le sommes! Mais ces mots ne suffisent plus! Ce serait une belle occasion pour le ministre de nous prouver qu’il apprécie réellement ce que nous faisons pour le Québec, pour les femmes qui peuvent retourner au travail, pour les familles qui peuvent sortir de la pauvreté, pour les enfants qui peuvent se développer, s’épanouir et réussir, grâce à nous. Les annonces “positives” se font attendre et l’hémorragie se poursuit. Le temps est venu de nous annoncer des mesures concrètes afin d’améliorer nos conditions de travail et c’est le discours auquel des milliers d’intervenantes et de parents s’attendent, la semaine prochaine! », rappelle Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.

La lettre continuera de recueillir des signatures sur le site web de la FIPEQ-CSQ durant la Semaine des services éducatifs et tant et aussi longtemps que le ministre n’aura pas pris un engagement concret face aux intervenantes en services éducatifs à la petite enfance. Le grand public est aussi invité à continuer à démontrer son appui.