20 avril 2021

Le parlement canadien

La CSQ a applaudi par voie de communiqué hier les investissements majeurs de 30 milliards de dollars sur cinq ans en petite enfance dans l’ensemble des provinces canadiennes par le gouvernement Trudeau, qui s’ajoutent aux sommes déjà transférées au Québec en vertu des annonces antérieures. « Avec son droit de retrait, c’est plus d’un milliard de dollars annuellement au cours des cinq prochaines années et, par la suite, entre 1,5 et 2 milliards par année que recevra le gouvernement du Québec pour offrir des places subventionnées en services de garde éducatifs. Les ministres Girard et Lacombe doivent absolument utiliser ces sommes très importantes pour relancer le réseau québécois, qui a été mis à mal dans les dernières années », a martelé Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

« À la FIPEQ-CSQ, nous sommes satisfaites qu’enfin le gouvernement fédéral choisisse d’investir dans la petite enfance et dans le pouvoir économique des femmes. Nous espérons que le ministre de la Famille et le ministre des Finances du Québec vont suivre l’exemple et entamer rapidement les discussions, afin d’injecter les ressources nécessaires pour sauver notre réseau de la petite enfance qu’on dit, pourtant, exemplaire. Le gouvernement doit reprendre le retard accumulé durant les dernières années, valoriser la profession d’intervenante et leur formation, ajuster les allocations en respect du coût de la vie, augmenter les salaires qui sont parmi les plus bas au Québec, améliorer les conditions d’exercice et enfin régler les problèmes d’attraction et de rétention de personnel.

Nous invitons le ministre de la Famille à nous consulter pour discuter des priorités, car l’argent du fédéral ne devrait pas servir seulement à améliorer l’accès aux services en créant des places, ce qui passe inévitablement par la création d’emplois d’intervenantes, mais aussi pour bonifier la qualité des services offerts. Bref, maintenant qu’un modèle fortement inspiré du nôtre s’étendra à l’échelle du pays, nous allons suivre attentivement l’évolution de la situation et nous assurer que le prix reste raisonnable pour les places en services éducatifs à la petite enfance et ne serve pas d’excuse pour justifier des salaires plus bas pour toutes les femmes qui travaillent dans notre réseau », a déclaré Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.