30 septembre 2019

« Il faut cesser l’improvisation et mettre l’enfant au cœur de nos décisions. »- Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ

La présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon, réagit à la publication d’une enquête sur la provenance des enfants de maternelle 4 ans parue dans Le Devoir.

« François Legault a déclaré dans son discours d’ouverture à l’Assemblée nationale que les maternelles 4 ans et le réseau des services éducatifs à la petite enfance seraient complémentaires. Ou bien il s’agissait d’une stratégie pour calmer le jeu, ou bien le projet l’a rattrapé. Dans tous les cas, il doit dire la vérité aux Québécoises et aux Québécois : la maternelle 4 ans universelle n’ajoute pas un nouveau service, elle en remplace un », constate-t-elle.

« Dès sa nomination à titre de ministre de la Famille, Mathieu Lacombe nous a assuré que la maternelle 4 ans visait les enfants qui ne fréquentaient pas déjà un service éducatif. Trouve-t-il normal que 7 enfants sur 10 inscrits à la maternelle 4 ans proviennent du réseau des services éducatifs? Nous demandons à M. Lacombe de jouer un rôle de leader en défendant la qualité et la pertinence du réseau des services éducatifs pour les enfants de 4 ans », poursuit Mme Grenon.

« J’appelle le gouvernement à se questionner sur l’expertise que l’on veut développer pour les enfants de 4 ans. Partout au Québec, des projets de transition scolaire des enfants de 4 ans vers la maternelle 5 ans sont déployés avec succès. Quelle est la cohérence de l’action gouvernementale si la forte majorité des enfants de maternelle 4 ans n’ont pas eu accès à ces projets? », questionne Mme Grenon.

« L’étude détaillée sur le projet de loi 5 se poursuit cette semaine à l’Assemblée nationale. J’invite tous les parlementaires à intervenir sur le sujet et à prescrire la complémentarité des services éducatifs à la petite enfance et la maternelle 4 ans dans le projet de loi », conclut Mme Grenon.