13 mai 2020

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) déplore que le ministère de la Famille suggère aux centres de la petite enfance (CPE) de refuser tous les congés, retraites progressives et demandes de vacances dans un bulletin diffusé le 12 mai 2020.

De plus, la FIPEQ-CSQ s’étonne de constater que les moniteurs de camp de jour soient dorénavant invités à devenir éducateurs en CPE.

Ratio à une éducatrice sur trois

Rappelons que le bureau du ministre de la Famille justifiait à la FIPEQ-CSQ la diminution des ratios de deux éducatrices formées sur trois à une éducatrice formée sur trois par la nécessité de permettre à des étudiantes en Techniques d’éducation à l’enfance de prêter main-forte dans le réseau de la petite enfance. Or, ce même bulletin et son annexe vient préciser que les étudiantes ayant complété deux années sur trois sont désormais comptabilisées comme étant formées.

Ainsi, non seulement les ratios d’éducatrices formées sont diminués, mais les critères pour être considérées formés sont aussi assouplis.

La FIPEQ-CSQ invite toutes ses membres à bien documenter les situations d’injustice qui pourraient découler de ces nouvelles mesures et rappelle que les conventions collectives s’appliquent intégralement, même en temps de crise. Les intervenantes en petite enfance doivent s’adresser à leur syndicat local si elles croient qu’une disposition de leur convention collective n’est pas respectée.

Enfin, la FIPEQ-CSQ invite le gouvernement à valoriser la profession d’intervenante en petite enfance plutôt qu’à uniquement ouvrir ces postes au plus grand nombre. Pourquoi les autres secteurs d’activités ont-ils droit à des primes et à des compensations en ces temps de crise alors qu’une profession aussi essentielle que celle d’intervenante en petite enfance est oubliée?