8 novembre 2022

Réunis en instance extraordinaire, les syndicats affiliés à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ – CSQ) ont voté à l’unanimité en faveur de la tenue d’une négociation commune pour le personnel en centre de la petite enfance (CPE) et pour les responsables en services éducatifs en petite enfance (RSE). 

Les contrats de travail pour les deux secteurs viennent à échéance le 31 mars 2023. « Devant l’importante pénurie de main-d’œuvre, nos membres ont choisi de se regrouper afin de tenir une négociation commune portant sur des enjeux conjoints. Pensons au maintien du pouvoir d’achat, à l’inclusion des enfants ayant des besoins particuliers, à une meilleure reconnaissance de la planification pédagogique ou encore à la surcharge de travail. Les problématiques d’attraction et de rétention sont les mêmes que nous travaillons dans un CPE ou à domicile », explique la présidente de la FIPEQ – CSQ, Valérie Grenon. Chaque secteur déposera des demandes en lien avec ses propres réalités.

Lors des dernières négociations en CPE et en milieu familial régi et subventionné, plusieurs intervenantes en petite enfance ont obtenu des rattrapages salariaux importants. Or, l’inflation galopante de la dernière année compromet les gains obtenus afin de valoriser davantage la profession. À l’heure actuelle, plus de 25 000 places sont vacantes en milieu familial et plus de 17 000 postes d’intervenantes en petite enfance seront à combler d’ici cinq ans.

Ainsi, pour une première fois, les négociations de la FIPEQ-CSQ seront coordonnées. « Le message que nous souhaitons envoyer au ministère de la Famille, c’est qu’il ne faut pas voir les conditions de travail en vase clos. Nous souhaitons des solutions globales et structurantes pour l’ensemble des membres que nous représentons », ajoute Mme Grenon.

Des consultations sectorielles auront lieu au cours du mois de janvier 2023 auprès de 10 500 intervenantes en petite enfance représentées par la FIPEQ-CSQ. La fédération transmettra ensuite un avis de négociation au ministère afin de débuter des pourparlers. « Nous souhaitons un changement d’attitude de la part du ministère. Il faut viser l’ouverture et le respect plutôt que la confrontation. Lors des dernières négociations, nos membres ont dû déclencher des grèves pour être entendues. Ce n’est pas ce que nous souhaitons cette fois-ci », termine Madame Grenon.