30 octobre 2025

Réaction de la FIPEQ-CSQ au nouveau projet de loi du ministre du Travail

« À la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), notre engagement demeure le même : être présentes, à l’écoute et solidaires. Nos décisions viennent du terrain, de vos réalités, de notre expertise. Nous n’avons pas besoin qu’un gouvernement décide ce qui est bon pour nos milieux, nous le savons déjà. »

Par Laurianne Veilleux, conseillère aux communications à la FIPEQ-CSQ

Attendu depuis un moment, le ministre du Travail, Monsieur Jean Boulet, a officiellement déposé son projet de réforme du régime syndical, visant notamment à encadrer l’utilisation des cotisations syndicales. « Ce que le gouvernement présente comme une réforme est en réalité une atteinte à notre autonomie syndicale et une attaque directe, encore une fois, aux travailleuses et aux travailleurs », affirme Anne-Marie Bellerose, présidente de la FIPEQ-CSQ.

Un sondage présenté la semaine dernière par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) démontre « qu’à peine 1 % des Québécoises et des Québécois considèrent que la réforme du régime syndicale est une priorité, et que 68 % d’entre eux estiment qu’il revient exclusivement aux membres d’un syndicat de décider librement de ce qu’ils veulent faire de leurs cotisations syndicales ».[1]

S’improviser secrétaire-trésorier

« À la FIPEQ-CSQ, nous n’avons rien à cacher. Nos états financiers sont vérifiés et présentés chaque année lors de nos instances démocratiques. Les membres nous questionnent et valident chaque montant accordé. La transparence et la reddition de comptes font partie intégrante de notre fonctionnement depuis toujours. Nous n’avons pas besoin que le gouvernement s’improvise secrétaire-trésorier, alors qu’il peine à gérer ses propres états financiers », rappelle Geneviève Héroux, secrétaire-trésorière de la FIPEQ-CSQ.

Une structure démocratique

La FIPEQ-CSQ, comme l’ensemble des syndicats affiliés, est une structure profondément démocratique. Les orientations, les décisions et les actions émanent des membres et se décident en assemblée. « Nos syndicats décident, débattent et votent les projets qui animeront la fédération durant toute l’année. Nous n’avons pas besoin qu’un gouvernement vienne nous expliquer la transparence, alors qu’elle est le fondement de notre organisation », souligne Silvana Wallace, vice-présidente de la FIPEQ-CSQ.

Le rôle essentiel

En réaction à ce projet de loi, la présidente de la FIPEQ-CSQ se questionne : « Quand j’entends parler de cette réforme, je me demande jusqu’où le gouvernement souhaite aller. Les discussions sur nos orientations syndicales doivent toujours venir de nous, des membres, et ne jamais être forcées ou imposées de l’extérieur. Il est sain d’avoir des débats, de questionner nos représentantes et représentants, d’échanger entre nous. C’est le fondement même d’une vie syndicale démocratique. »

De son côté, Silvana Wallace explique que : « s’impliquer dans des mouvements sociaux, c’est faire avancer la société. Bien sûr, nos luttes naissent de la réalité de travail de nos membres, mais elles dépassent souvent le cadre professionnel, car elles sont avant tout humaines et sociales. Lorsque la crise du logement empêche des responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial régi et subventionné de poursuivre leur travail, cela nous touche directement. C’est pour cette raison qu’à la FIPEQ-CSQ, nous appuyons les causes qui visent à améliorer les conditions de vie. Au bout du compte, ces enjeux touchent chacune et chacun d’entre nous ».

Fortes, Fières, Essentielles, mais surtout Unies

« Nous profitons de ce moment pour rappeler à toutes nos membres que nous serons au rendez-vous pour défendre notre autonomie contre cette tentative d’ingérence gouvernementale. Nous demeurerons accessibles et toujours présentes pour défendre vos conditions de travail. Restons mobilisées, car notre force, c’est vous. »

Votre comité exécutif,
Anne-Marie Bellerose, Silvana Wallace et Geneviève Héroux

 

 

 

[1] Réforme du régime syndical : « Absolument pas une priorité », selon un sondage Léger