25 avril 2024

Une première offre gouvernementale insatisfaisante et qui ne répond pas aux besoins

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) confirme avoir reçu une première offre gouvernementale pour le secteur des services éducatifs en milieu familial régi et subventionné, et ce, plus d’un an après la fin de l’entente de travail et plus de six mois après le dépôt des demandes syndicales. Cette première offre, grandement attendue par les membres, n’est cependant pas à la hauteur des besoins et de la réalité vécue par celles-ci.

L’offre ne répond aucunement aux propositions établies dans le cahier de revendications syndicales. Il reste beaucoup de travail à réaliser à la table de négociation afin de nous assurer que les responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial régi et subventionné ne perdent pas leur pouvoir d’achat, notamment en lien avec le coût du panier d’épicerie, et ne subissent pas un recul de leurs conditions actuelles.

Plusieurs reculs concernant les conditions normatives

 La FIPEQ-CSQ est déçue de constater que la première offre gouvernementale contient plusieurs demandes constituant de véritables reculs qui affecteront le travail et la réalité des RSE. Le gouvernement souhaite notamment :

  • Retirer l’incitatif annuel de quatre-vingt-cinq dollars (85 $) pour la formation continue;
  • Retirer le comité des enjeux nationaux permettant d’échanger et de proposer des solutions aux problématiques rencontrées dans le réseau sans proposer de solution alternative;
  • Réduire l’accès à différents recours en cas d’erreurs administratives commises par le gouvernement.

Il est inacceptable qu’en plus de ne retenir aucune des propositions de solutions apparaissant dans nos revendications syndicales, le gouvernement souhaite retirer certains avantages aux RSE.

Une offre financière qui ne protège pas le pouvoir d’achat des RSE

Au niveau de l’offre financière du gouvernement, celui-ci offre 12,7 % sur une période de cinq ans aux RSE. Cette offre, quoique non catastrophique, ne répond pas à la réalité des RSE. En effet, rappelons que celles-ci reçoivent une subvention visant à couvrir leurs dépenses de fonctionnement, dont les coûts d’épicerie pour nourrir les enfants de leur service, à raison d’un repas et de deux collations par jour. Rappelons que la pression inflationniste qui touche l’épicerie a atteint un sommet au courant des dernières années, soit une augmentation de 9,2 % en 2022 et de 8,3 % en 2023. L’inflation alimentaire à elle seule risque d’annuler complètement les montants qui reviennent dans les poches des RSE au bout de ces cinq années et d’anéantir toute possibilité d’augmentation de leur pouvoir d’achat.

La FIPEQ-CSQ comprend qu’il s’agit d’une première offre et nous espérons que celle-ci permettra d’accélérer le rythme des négociations afin d’avancer vers le renouvellement de l’entente de travail. Nous souhaitons aussi que le gouvernement nous propose des solutions qui répondent réellement aux besoins et aux enjeux du terrain alors qu’il y a toujours une pénurie de RSE et de places en services éducatifs pour les parents.

Citation

« Enfin, le gouvernement a déposé une première offre qui pourra permettre une réelle négociation afin de viser un renouvellement de l’entente de travail pour les RSE. Malheureusement, cette offre ne répond en aucun point aux besoins soulevés par nos membres et identifiés dans notre cahier de revendications déposé en septembre 2023. Il reste beaucoup de travail à faire à la table de négociation et nous sommes prêtes à poursuivre les discussions afin d’assurer à nos membres que leurs conditions s’amélioreront et non le contraire », affirme Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.