19 décembre 2018

Un projet de règlement a été publié par le gouvernement pour rendre obligatoire le dossier de l’enfant et des éléments du programme éducatif, autant en centre de la petite enfance (CPE) qu’en milieu familial public. Ce règlement était prévu par l’adoption du projet de loi 143.

La FIPEQ-CSQ accueille favorablement l’idée d’assurer un meilleur suivi des enfants, mais à condition de donner les moyens suffisants aux personnes qui auront à l’appliquer. Le ministère doit aussi s’assurer d’offrir la formation nécessaire aux intervenantes en petite enfance en raison de la mise à jour du programme éducatif et des éléments qui seront prescrits.

« Nos intervenantes en petite enfance, que ce soit en milieu familial ou en installation, connaissent déjà très bien le programme éducatif et l’appliquent déjà dans leurs services éducatifs à la petite enfance. Ce sont des professionnelles de la petite enfance qui s’inspiraient déjà des grands principes du programme éducatif auquel elles adhèrent », affirme la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.

La FIPEQ-CSQ s’assurera que le ministère de la Famille communique bien les changements réglementaires apportés auprès des prestataires de services éducatifs à la petite enfance par une campagne d’information permettant de mieux outiller les intervenantes à appliquer ces changements.

Le projet de règlement prévoit également que tous les prestataires de services éducatifs à la petite enfance aient un dossier pour chaque enfant et qu’un portrait périodique du développement de l’enfant soit complété et transmis aux parents deux fois par année, en plus de se rendre disponible pour le parent sollicitant une rencontre concernant le portrait de son enfant.

Concernant ce volet, la FIPEQ-CSQ est en attente de renseignements concernant les compensations financières qui seront offertes par le ministère pour ce travail additionnel. « Après plusieurs années de coupures dans les CPE, le temps dont disposent nos membres pour le dossier de l’enfant a drastiquement diminué. Dans le cas des intervenantes en milieu familial, elles travaillent déjà 50 heures par semaine et nous attendons avec impatience la proposition financière du ministère pour ce travail additionnel », explique Mme Grenon.

Enfin, des inquiétudes importantes subsistent quant aux sanctions administratives prévues dans le projet de règlement en cas de non-conformité. « Comment déterminer si une éducatrice n’applique pas le programme éducatif au quotidien? Qui fera cette évaluation? Il faut s’assurer que les personnes qui évaluent aient tout le soutien et la formation nécessaire », termine Mme Grenon.