Transparence et accès à des tests
21 avril 2020
Cas de COVID-19 dans les services de garde d’urgence
La FIPEQ-CSQ demande plus de transparence et l’accès à des tests
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) déplore que les parents d’enfants fréquentant des services de garde d’urgence ne soient pas systématiquement informés lors de cas d’infection confirmés à la COVID-19 dans leur centre de la petite enfance (CPE) ou leur milieu familial régi et subventionné. Elle déplore également que les protocoles entourant ces situations soient confidentiels.
« Nos intervenantes en petite enfance en CPE et en milieu familial ont l’habitude de divulguer aux parents toute sorte de cas d’enfant avec des maladies ou des infections. Récemment, des intervenantes ont reçu comme directive de ne pas divulguer de l’information aux parents. Cette situation nous rend extrêmement mal à l’aise, particulièrement dans le cas actuel. Nous comprenons mal pourquoi la santé publique ne rend pas ses protocoles publics afin que nous puissions mieux comprendre ses décisions, en toute transparence », souligne la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
La FIPEQ-CSQ a recensé des applications complètement différentes pour une même région au cours des derniers jours. Dans certains cas, les recommandations de la santé publique concernant les CPE aux prises avec un cas de COVID-19 vont d’une fermeture totale à la mise en quarantaine de certaines personnes. Le fait que les protocoles ne soient pas rendus publics nuit au travail de représentation syndicale selon la Fédération. « On place certaines personnes en quarantaine, mais du personnel et des enfants ayant été en contact demeurent au CPE sans avoir été testés. Dans le cas des milieux familiaux, imaginez un instant savoir qu’un enfant de votre service a été testé positif sans vous-même être en mesure de passer le test. Ça n’a aucun sens », déplore Mme Grenon.
La FIPEQ-CSQ se questionne également les chiffres ayant circulé dans un article du Journal de Québec samedi dernier indiquant que seulement 15 cas d’infection à la COVID-19 étaient confirmés dans les services de garde d’urgence au Québec. « Sur le terrain, la réalité est qu’on teste une seule personne et on en place parfois plusieurs en quarantaine sans aucune possibilité de test. On peut donc présumer que les 15 cas rapportés en cachent potentiellement d’autres. Pour dresser le portrait complet et surtout, bien mesurer les risques pour les enfants, les parents et les intervenantes en petite enfance, il faut permettre des tests pour les personnes ayant été en contact avec des cas positifs à la COVID-19 », demande Mme Grenon.
La FIPEQ-CSQ a envoyé une correspondance au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, pour lui demander des ajustements.