Sondage Léger sur le conflit en CPE
1 décembre 2021
Une majorité de parents appuie les syndiquées malgré la grève générale illimitée
Un sondage réalisé par la firme Léger révèle ce matin qu’une majorité de parents appuie le personnel en centre de la petite enfance (CPE) malgré la grève générale illimitée. La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a dévoilé les résultats de cette enquête dont la collecte a eu lieu du 26 au 28 novembre 2021, soit après l’annonce de l’obtention d’un mandat de grève générale illimitée.
À la question « Dans le conflit qui oppose le gouvernement du Québec et les travailleurs/travailleuses en CPE, appuyez-vous davantage le gouvernement ou les travailleurs/travailleuses en CPE ? », 52 % des parents québécois ont indiqué appuyer davantage le personnel en CPE contre 23 % qui appuient le gouvernement. Au niveau de l’ensemble de la population, c’est 44 % des répondants qui appuient les salariées contre 32 % pour le gouvernement.
« Je sais que les derniers mois ont été extrêmement éprouvants pour les parents et je tiens à les remercier de continuer à nous appuyer dans nos revendications », a mentionné la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Les autres corps d’emploi
La FIPEQ-CSQ a récemment demandé au premier ministre du Québec, François Legault, de s’impliquer directement dans la négociation. Alors qu’il affirmait vendredi que le personnel en cuisine ou d’entretien dans le secteur public devrait gagner environ le même salaire que celui en CPE, les mandats tardent à venir à la table de négociations.
La fédération se réjouit de voir que 62 % des parents appuient l’énoncé suivant : « Les travailleurs de soutien en CPE (cuisiniers, personnel administratif, etc.) méritent une augmentation de salaire plus importante que celle donnée aux fonctionnaires qui occupent des postes similaires dans d’autres organisations gouvernementales. »
De plus, c’est 77 % d’entre eux qui appuient l’énoncé « Ne pas offrir un salaire adéquat aux cuisiniers des CPE, c’est les inciter à aller travailler ailleurs, là où c’est plus payant. »
« Notre demande syndicale est extrêmement raisonnable pour le personnel en soutien. Alors que l’écart de rémunération avec le secteur public pour une seule année est de 20 % à 35 %, nous demandons des augmentations d’environ 14 % réparties sur trois ans. Je ne peux pas croire que les mandats ne soient pas encore rendus à la table de négociation ! », termine Mme Grenon.