«Le ministre Fortin porte la responsabilité politique de ne pas avoir agi et nos enfants en paient le prix.»
5 juin 2018
– Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ Réaction à l’article du Devoir sur les garderies privées
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a pris connaissance avec dégoût ce matin de l’article du Devoir concernant les cas de négligences dans les garderies privées. La FIPEQ-CSQ avait pourtant alerté le ministre de la Famille, Luc Fortin, lors de l’étude du projet de loi 143 à l’automne dernier.
«Tous les cas rapportés ce matin auraient pu être évités puisque notre système public avait exclu les garderies problématiques. On voit ici le manque de courage politique du ministre Fortin qui a refusé d’agir à l’automne dernier et qui était au courant de ces situations. Nos enfants paient aujourd’hui le prix de l’inaction du ministre», s’insurge Mme Grenon.
Le Devoir rapporte ce matin que des garderies privées en milieu familial jugées non-conformes par le secteur public ouvrent au privé en toute légalité pour opérer. «Ce stratagème doit cesser maintenant. On parle tout de même d’enfants vulnérables qui subissent le traitement de garderies négligentes», déplore Mme Grenon.
Parmi les cas recensés ce matin, notons :
- «Une responsable menaçait les enfants de leur frotter la langue avec du savon.»
- «Manque d’hygiène, négligence, enfants brutalisés ou laissés sans surveillance.»
- «Lors d’une visite, une agente de conformité avait constaté qu’il y avait de l’urine sur le divan et des excréments de chien sur le sol. Dans le désordre, une bouteille de détergent traînait à la portée des enfants et il y avait des casseroles sales dans la baignoire de la salle de bain.»
«Le ministre doit cesser de tendre l’oreille au lobby des garderies privées et prendre position pour un réseau sécuritaire et de qualité pour nos tout-petits. Ce n’est pas une question de choix : c’est une question de gros bon sens», termine Mme Grenon.