3 janvier 2022

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) interpelle le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, pour lui demander de suspendre l’application des directives transmises aux services de garde éducatifs à l’enfance le 30 décembre dernier concernant l’isolement des personnes en contact avec un cas positif à la COVID-19.

Dès le lendemain de l’émission des directives, la FIPEQ-CSQ a écrit au ministère de la Famille pour obtenir des précisions concernant l’application des nouvelles mesures alors que les guides de pratiques en installations et en milieu familial produit par l’Institut national de santé publique (INSPQ) et par la Commission des normes, de l’équité de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) n’ont pas été mis à jour depuis le 20 septembre dernier, soit bien avant l’arrivée du variant Omicron. À ce jour, la Fédération n’a toujours pas reçu de réponse à ses questionnements.

Alors que la Direction de la santé publique de Montréal a pris la décision de suspendre l’application des directives, la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, estime que c’est tout le Québec qui doit prendre un pas de recul et faire le point sur les risques de transmission du nouveau variant chez les tout-petits. «Les éducatrices et le personnel des services éducatifs à l’enfance travaillent dans des lieux étroits à moins de deux mètres d’enfants de 0 à 5 ans qui sont ni vaccinés ni masqués. Il faut prendre en considération la particularité de nos services et obtenir des réponses claires, fondées sur des données scientifiques, pour rassurer nos membres», demande Mme Grenon.

La FIPEQ-CSQ rappelle par ailleurs que les règles d’isolement auront des impacts sur ses membres et souhaite rapidement une rencontre avec le ministère de la Famille pour soumettre des solutions. «Par exemple, en ce moment, entre septembre 2020 et aujourd’hui, l’ensemble des milieux familiaux ont eu droit à 10 jours d’absence pour des raisons en lien avec la COVID-19. Avec les délais actuels pour obtenir des tests, il serait absurde de ne pas ajouter de nouvelles journées accessibles à ces milieux. Dans la même logique, les intervenantes en CPE devraient avoir accès à des congés rémunérés spécifiquement en lien avec la COVID-19», relève Mme Grenon.

Tests rapides et leadership

Alors que l’accès à un test de dépistage est un véritable parcours du combattant avec le niveau de transmission actuel, la FIPEQ-CSQ demande à ce que le personnel en CPE et que les Responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) aient accès à des tests rapides en priorité. «Dès le départ, des tests rapides auraient dû être remis au personnel. Nous demandons à ce que notre réseau soit priorisé dès que Québec recevra ses prochaines commandes», souhaite Mme Grenon.

«Nous tendons la main à nouveau au ministre Mathieu Lacombe pour assurer un véritable leadership dans le réseau. Présentement, le sentiment général est à l’effet que nous sommes les grandes oubliées au gouvernement quand vient le temps de prendre les décisions en lien avec la santé publique», termine Mme Grenon.