Confinement : 10 demandes de la FIPEQ pour la santé et la sécurité des intervenantes
6 janvier 2021
Alors que le gouvernement s’apprête à annoncer un renforcement des mesures de confinement, la FIPEQ est passée à l’action pour faire valoir les intérêts des intervenantes en petite enfance.
La santé et la sécurité avant tout!
Les derniers mois ont démontré que les mesures de sécurité dans le milieu de la petite enfance ne sont plus suffisantes. Après 6 mois de distribution de masques non conformes et une hausse des cas de COVID-19 dans les dernières semaines, il est devenu nécessairement de mettre en place des solutions concrètes pour assurer la santé et la sécurité des membres et des tout-petits.
Avant même de connaître les mesures annoncées, la FIPEQ a transmis au ministre de la Famille une liste de 10 demandes précises et concrètes qui contribueront non seulement à renforcer la santé et la sécurité de nos intervenantes dans leur milieu de travail, mais aussi à maintenir leur équilibre travail-famille en cette période particulière.
1. Priorisation des services essentiels : nous croyons que de restreindre l’accès aux services éducatifs à l’enfance aux employés des services essentiels jusqu’à la réouverture des écoles primaires contribuerait à assurer une meilleure sécurité pour les intervenantes.
2. Mesures plus restrictives d’accès aux services éducatifs : Au début de la pandémie, votre ministère a mis en place des mesures d’accès aux services éducatifs strictes, notamment pour les parents, qui ont été allégées depuis. Nous croyons qu’un retour à ces mesures de sécurité renforcées devrait être envisagé, tant pour les parents que pour tout autre intervenant autre que les employés du service de garde et les enfants qui le fréquentent. Cela pourrait contribuer à limiter la propagation.
3. Restriction d’accès pour les personnes qui reviennent de voyage : directive claire du ministère de la Famille pour inviter les parents qui reviennent de voyage à garder leurs enfants à la maison pour toute la durée de la quarantaine et réitérer la capacité des responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) et des directrices en CPE de refuser l’accès en cas de non-respect des règles.
4. Accélération de l’accès aux masques conformes : malgré les mesures que vous avez prises le 23 décembre dernier, plusieurs éducatrices n’ont toujours pas accès à des masques conformes et doivent continuer à travailler avec les masques déclarés non conformes. Ainsi, nous vous demandons d’émettre une directive claire pour les intervenantes qui ne sont pas en mesure d’obtenir un masque conforme de la part de leur employeur.
5. Accès prioritaire au vaccin contre la COVID-19 : comme travailleuses des services essentiels en tant de pandémie, mais aussi dans la société, nous croyons fermement que nos intervenantes devraient avoir un accès prioritaire au vaccin contre la COVID-19.
6. Exemption des enfants de la RSE du ratio éducatrice/enfant : toujours dans l’optique de permettre à nos membres d’assurer une meilleure conciliation travail-famille, nous demandons à votre ministère d’exempter les enfants de moins de 9 ans des RSE du ratio intervenante/enfant. Ainsi, les éducatrices pourront garder leurs enfants à la maison avec elles au lieu de les envoyer dans un service de garde d’urgence. Cette alternative serait beaucoup plus simple pour elles alors qu’elles ont déjà un horaire chargé et que certaines d’entre elles n’ont pas accès à un moyen de transport efficace.
7. Prime COVID-19 : Depuis le 13 mars 2020, la réalité du travail d’intervenante en petite enfance a été complètement bouleversée. Plutôt que des mesures à la pièce, la FIPEQ-CSQ propose un plan d’ensemble afin d’offrir à chaque RSE et à chaque intervenante en CPE une prime et des congés rémunérés.
8. Accès aux programmes d’aide pour faire l’école à la maison : comme beaucoup de Québécois, nos intervenantes qui ont des enfants devront jongler avec leur emploi du temps pour concilier le travail et l’école à la maison. Or, nous croyons qu’il revient à chaque intervenante de décider comment gérer cet équilibre d’ici la réouverture des écoles. Ainsi, nous demandons également que votre ministère s’engage à maintenir le lien d’emploi et la reconnaissance de toute intervenante qui souhaite, jusqu’à la réouverture des écoles primaires, cesser de travailler temporairement et avoir recours à un programme d’aide afin de dédier son temps à l’école à la maison.
9. Maintien de la rémunération : En cas de fermeture ou de baisse du taux d’occupation dans un service éducatif à la petite enfance, nous demandons que vous vous engagiez à maintenir la pleine rémunération des RSE et des intervenantes en CPE, même en cas de modification de leurs tâches ou de leurs heures de travail.
10. Portrait clair des cas de COVID-19 dans le réseau de la petite enfance: à l’heure actuelle, il n’existe pas, à notre connaissance, de portrait clair et exhaustif des cas de COVID-19 dans le réseau de la petite enfance. Devant la hausse fulgurante des cas, un tel portrait de la situation est plus que jamais nécessaire. Si de telles données existent déjà, nous vous invitons à les rendre publiques.
La FIPEQ effectuera un suivi serré de ce dossier avec le ministre de la Famille et son ministère. La santé et la sécurité de nos intervenantes ne doit pas être pris à la légère.