Réforme Lacombe : optimiste, mais prudente, la FIPEQ s’attend à des améliorations concrètes
16 février 2021
La FIPEQ-CSQ a pris connaissance ce matin de la volonté du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, de déposer à l’automne un projet de loi et un livre blanc qui entameront « la plus importante réforme depuis la création du réseau » à la suite de consultations qui auront lieu entre les mois d’avril et de juin.
La Fédération note que dans son entrevue exclusive avec La Presse, le ministre Lacombe laisse présager des mesures prometteuses. Entre autres, il affirme que des « mesures fiscales devraient être inscrites dans le prochain budget du ministre des Finances, Éric Girard, pour freiner l’hémorragie dans le milieu familial », ajoutant que « c’est important qu’on mette des mesures en place pour être plus intéressants auprès du réseau familial, pour qu’on arrête de perdre des places ». La FIPEQ-CSQ accueille favorablement ces intentions et souhaite ardemment qu’elles se traduisent par des mesures concrètes et rapides qui seront bénéfiques non seulement pour les futures intervenantes en milieu familial, mais aussi, et surtout pour celles qui travaillent présentement dans le réseau qui se sont données corps et âme pour poursuivre le développement des tout-petits malgré la pandémie, la surcharge de travail et la pénurie de main-d’œuvre.
Le ministre mentionne également qu’ « ultimement, il faut tendre vers un réseau qui sera un jour 100 % subventionné », une position également partagée par la FIPEQ-CSQ depuis longtemps.
Bien plus qu’un manque de places
En plus des mesures évoquées par le ministre, la FIPEQ-CSQ est d’avis qu’il y a plusieurs autres éléments qui doivent être adressés afin de donner, comme le souhaite le gouvernement, un véritable « remède de cheval » au réseau de la petite enfance.
Entre autres, le gouvernement doit trouver de véritables solutions pour résoudre la pénurie de main-d’œuvre qui ronge le réseau depuis longtemps et qui n’est pas près de se résorber. Également, les mesures qui touchent les CPE ne doivent pas se limiter aux gestionnaires et à la création de places : les intervenantes en CPE, malmenées par la pandémie et les effectifs réduits, doivent aussi y trouver leur compte.
La FIPEQ répond présent
Le ministre a démontré jusqu’ici une ouverture à consulter la FIPEQ-CSQ en vue des consultations sur le projet de loi, qui devrait débuter en avril. La Fédération souhaite néanmoins demander formellement au ministre de l’inviter à participer à ces consultations afin de brosser un portrait clair de la réalité sur le terrain et des besoins des éducatrices et de toutes les intervenantes en petite enfance du Québec.