Une dernière chance à la discussion

Depuis l’annonce de la réouverture des services éducatifs le 27 avril dernier, plusieurs de nos membres ont vu leur niveau de stress et d’angoisse augmenter. Nos membres, les plus vulnérables aux prises avec des maladies chroniques ou celles immunosupprimées, se demandent si elles auront encore un emploi le 11 mai prochain. Pour nos membres expérimentées de 60 ans et plus, c’est la confusion et l’attente.

Alors que nous pensions avoir de bonnes nouvelles à vous annoncer aujourd’hui, nous avons dû prendre un pas de recul après une rencontre marquée par la confusion ce matin avec le ministère de la Famille. Des gestionnaires se sont empressés de diffuser des documents de travail qui auraient eu pour effet de mettre plusieurs de nos membres sans revenu. Aussitôt, nous nous sommes préparées à mener la bataille et vos représentantes syndicales ont porté votre voix pour refuser de travailler pour se rendre malade.

Lors d’une rencontre avec le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, il a été convenu de donner une dernière chance à la discussion. Ainsi, nous rencontrerons le ministère en début de semaine afin de dénouer l’impasse de la rémunération liée aux enjeux de la COVID-19.

Rappelons que la FIPEQ-CSQ demande :

• Une rémunération complète en cas d’infection à la COVID-19;
• Une rémunération complète en cas d’isolement pour une intervenante ou une personne vivant avec elle présentant des vulnérabilités selon l’INSPQ (60 ans +, maladies chroniques, personnes immunodéprimées, personnes enceintes ou qui allaitent).

Depuis le 13 mars dernier, vos représentantes tentent de répondre à toutes vos questions et de vous supporter. Lors de l’instance du 1^er mai 2020 qui a eu lieu en urgence à 15 h avec nos syndicats locaux, l’émotion était palpable. Ce n’est pas une situation facile pour personne et tous les affiliés de la FIPEQ-CSQ ne pensent qu’à une seule chose : vous supporter en temps de crise.

On va laisser faire le traditionnel ça va bien aller pour aujourd’hui et on va plutôt vous dire que c’est le temps de faire preuve de solidarité et d’être à l’affût des développements en début de semaine prochaine. Les intervenantes en petite enfance n’ont pas à se rendre malade pour avoir un revenu : c’est indécent.