31 août 2016

Montréal, le 31 août 2016. —  La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) estime qu’il faudra plus que des mots pour regagner confiance en la vision du ministre de la Famille Sébastien Proulx, qui n’a proposé aucun geste concret mardi dans le cadre de la Soirée Bazzo.TV portant sur les tout-petits, à laquelle certaines représentantes et affiliées ont assisté.

«On a entendu bien des belles choses hier, mais les gestes parlent davantage que les discours, et ce que ces gestes nous disent, c’est que ce gouvernement n’a aucune vision d’avenir pour la petite enfance. Jusqu’ici, son projet pour nos tout-petits se résume à piger des milliers de dollars dans les poches des parents, à sabrer les CPE et à pousser les enfants vers des services de garde privés de moindre qualité. Ce n’est pas un projet de société, c’est un sabotage», explique la vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.

Une génération sacrifiée

Selon la FIPEQ-CSQ, en mettant en place des mesures comme la modulation des frais de garde et les remboursements anticipés, qui poussent les familles vers les services de garde privés, les libéraux sont en train de sacrifier une génération d’enfants.

«Même si toutes les études démontrent que la qualité est davantage au rendez-vous dans les services de garde publics, même si les normes sécuritaires et pédagogiques sont beaucoup plus élevées au public, le gouvernement libéral implante des mesures pour favoriser le privé. Les grands perdants, ce sont ces milliers de tout-petits au développement tronqué qui n’atteindront pas leur plein potentiel», se désole Valérie Grenon.

Un changement de cap nécessaire

Pour la FIPEQ-CSQ, le réseau public de la petite enfance, le plus bel outil que le Québec s’est donné pour le développement de sa jeunesse, est au bord du précipice.

«Il faut absolument que les libéraux agissent avant qu’il ne soit trop tard, et corrigent le tir. Ça va prendre plus que des beaux discours pour convaincre les parents du Québec que ce gouvernement est de leur côté. Pour l’avenir du Québec, un changement de cap s’impose», conclut Valérie Grenon